9/9/2004

Gilberto Perez

Nachdem neulich ein imbeziler Text zu Godard verlinkt war, hier ein schon etwas älterer, sehr schöner, der sich in einen Dialog nicht nur mit Colin McCabes Godard-Buch begibt, sondern auch mit dem Werk selbst. Sehr klug, sehr kundig, wunderbar geschrieben, Passagen wie diese: "Critics and academics are prone to overrate a work as critical and academic as the Histoire(s) du cinéma, which plays an intricate game of intellectual montage with incessant references and cross-references. It is at all events thought-provoking, though often more interesting in the provocation than in the thought." Der Autor ist der Filmkritiker und -theoretiker Gilberto Perez, den ich nicht kannte, der mir aber nach ersten ergoogelten Informationen hoch interessant scheint. Hier ein Amazon-Link zu seinem Buch "The Material Ghost", mit Aufsätzen zu Regisseuren von Keaton bis Kiarostami.

Und großartig ist hier die "Search Inside the Book"-Funktion, allein die Ergebnisseite zu Godard:

1. on Page 37:
"... and narrative: these are different aspects of the film medium, different ways in which it can behave. W~i~ i`lf~ Jean-Luc Godard said that every film is a documentary of its actors. For Robert Warshow the abstraction of Willy Loman in Death ..."

2. on Page 40:
"... Sica and Satyajit Ray, Rouch and Pennebaker, Ford and Nunez and Burnett, Kurosawa and Gutierrez Alea and Pereira dos Santos, Godard and Sembène and Kiarostami, Antonioni and Straub and Huillet. Not satisfied with a veneer, these filmmakers have sought from reality ..."

3. on Page 280:
"... their vitality and their viability. For these last the key figure in the rise of a film modernism was Jean-Luc Godard, who came to filmmaking with a self-conscious aware- ness of what had been done in the past and a readiness ..."

4. on Page 281:
"... of the medium while rescuing it for his purposes until, around 1968, he apparently decided it was beyond rescue. Watching Godard's films when they were coming out in the sixties gave me, at an impressionable age, my first experience of modernism ..."

5. on Page 282:
"... that appeals exclusively to the converted, the theoretically converted postmodernists who are fighting political battles in their heads. Still another Godard emerged in the eighties, a post-postmodern Godard who is again a modernist, though not so popularly involved a modernist as ..."

6. on Page 288:
"... the old universals and seeks a ground in the shifting particulars of history. One must put everything into a film, Godard once said; nothing can be left out with impunity, everything in the complex world of our modernity may pertain to ..."

7. on Page 336:
"... stays in the collective memory as an epitome of the nouvelle vague: the brisk and auda- cious Breathless of Jean-Luc Godard (1959). If the light of Lola was magical, the light of Breathless was existential: the undimmed light of the immediate ..."

8. on Page 337:
"... midst of a bedroom no less than in the streets-was itself not an improvisation but a calculated effect for which Godard and Coutard took pains to get the right film stock. This was not the first time that the reputedly amateurish ..."

9. on Page 338:
"... violence. As the protagonist and narrator, the central consciousness of this spy thriller taking over the space of real life, Godard purposely chose a character on the wrong side of the strug- gle, Bruno Forestier, an opinionated young man working for ..."

10. on Page 339:
"... Her, wrote Colin MacCabe in Screen in the days when that magazine was setting the pace of English-speaking film theory, Godard was "still offer[ing] an aesthetic position to the viewer," still "hesitating between the art cinema and the political cinema."' MacCabe ..."

9/8/2004

New York Times aus Venedig

Die New York Times interessiert sich kaum für Venedig. Heute ein erster, arg lustloser Bericht, keiner der fest angestellten Kritiker hat sich aufgemacht. Was vor allem zeigt, wie fixiert das wichtigste Blatt der USA auf den heimischen Markt und noch den geringsten der dort neu anlaufenden Filme ist.

Interview: Arnaud des Pallières

Gestern übersehen, da es jedoch außerordentlich interessant ist, hier extra der Link zu einem Libération-Interview mit dem Regisseur Arnaud des Pallières. Auszüge:

"Quand je fais un film et que quelqu'un me demande de le raconter en quelques mots, je vois bien que c'est impossible : Adieu est un film que je ne peux pas raconter. C'est un point qu'il partage avec tous mes autres films. Car j'ai toujours tenté de faire des choses qu'on ne peut réaliser qu'en cinéma : avec des images, des sons, des voix et du temps..."

"On peut dire que j'ai été mal formé. Entre 17 et 21 ans, mes premiers films, c'était le Godard période vidéo, Debord, Syberberg, Oliveira, Duras, Mekas... Là, tout était possible, même l'interdit. J'en ai déduit une certaine imagination technique, un vocabulaire enrichi quant à l'usage des images et des sons. Et quand j'ai découvert ce cinéma, j'avais déjà beaucoup lu, de tout : littérature pure, texte théorique, journalistique... toutes les formes de l'écriture."

"Pourquoi montez-vous vos films vous-même ?

Parce que mes mains pensent plus vite que ma tête. Elle, elle vérifie bien plus tard, en tout cas après les yeux et les oreilles. Et depuis Disneyland, je monte seul, en virtuel, image et son en même temps. Je suis lent, il m'a fallu dix mois de montage pour Adieu. C'est aussi une période durant laquelle je lis, je me nourris d'idées, je change... Ça s'en ressent : le montage critique le tournage, qui lui-même critiquait le scénario. Une étape d'un film vient toujours critiquer la précédente."


Venedig: Miike und Miyazaki

Cristina Nord schwärmt in der taz für den neuen Film von Takashi Miike (naja, vielleicht kann man nicht direkt schwärmen sagen - aber fasziniert hat er sie) und (ja, da schwärmt sie) für Hayao Miyazakis "Howl's Moving Castle":

"Ähnlich wie Jean-Luc Godard seinen neuen Film, "Notre musique", mit einer visuellen Tour de Force durch die Kriege und Krisen des letzten Jahrhunderts eröffnet, lässt Miike Archivbilder paradierender Soldaten, fallender Bomben und aufquellender Atompilze passieren, mal rötlich, mal gelblich eingefärbt, und manchmal schaut uns ein kleines Kätzchen an - mit einem gesunden und einem mutierten Auge. Oder der Held wandert durch eine Wiese, während die Gespräche der Blumen zu hören sind."

Und:

"Denn der animierte Kosmos von "Hauro no ugoku shiro" birgt so viele Wunder, dass man aus dem Staunen nicht herauskommt: ein sprechendes Herdfeuer namens Calcifer, ein junges Mädchen namens Sophie, das zu einer alten Frau wird, weil es mit einem Zauberspruch belegt wurde und fortan zwischen unterschiedlichen Altersstufen changiert, ein wanderndes Schloss, das die Gestalt eines Tiefseefischs mit der eines eisernen Apparats kombiniert. Und wie im Traum kann sich belebte in unbelebte Materie verwandeln."

Arnaud des Pallières: Adieu

Eine Hymne auf einen Film, der offenbar alles wagt und dem Betrachter nichts schenkt, außer der Schönheit des Unerwarteten vielleicht, ein Film auch, in dem Michael Lonsdale mal wieder zu sehen wäre, ein Regisseur mit dem Namen Arnaud des Pallières, in Frankreich jetzt in den Kinos und bei uns, dessen können Sie sicher sein, nie! Hier ein paar Auszüge aus der Kritik bei Libération:

"Peut-être Adieu est-il moins le film d'un cinéaste qu'une sorte d'usine de film où le monde serait dévissé, démonté, remonté, essayé, refondu dans un maelström de sons, de voix et de plans.

Machine-camion. Rater la séquence d'ouverture du film, c'est manquer l'une des scènes les plus fantastiques de l'année. Une caméra y tourne jusqu'au vertige autour d'une chaîne de montage où des ouvriers assemblent les pièces d'un moteur de camion. En fond sonore, une boucle de guitare monte, occupant bientôt une place délirante. Au bout de quelques minutes de ce bombardement visuel et sonore, tout dans l'espace de la salle de cinéma semble vibratile. L'image a tremblé, le cinéma aussi."

Und:

"Mais Adieu, c'est encore la rencontre des conjugaisons de communale et de la parole de survie, de la politique et du poétique. De la réfutation et du silence.

C'est un programme ambitieux. Des Pallières sait, comme un Godard de notre temps, que c'est le programme d'une vie. Ce n'est que son quatrième vrai film. Mais c'est un bon titre, Adieu, pour celui qui commence à avancer."

Nachtrag: Noch viel größer besprochen ist der Film in Le Monde. Zur regulären Kritik gibt es drei "Stellungnahmen" (1 2 3)von Vertretern verschiedener Religionen. Hier eine längere Passage aus der Kritik:

"Film noir donc, inexorablement infusé par la cruauté du monde, mais empreint en même temps d'une douceur mélancolique qui s'ouvre, impromptu, à la sidération procurée par le spectacle de la beauté des choses, au rire jaune souvent, parfois à la joie pure. Mais le plus exceptionnel est sans doute l'étonnante harmonie qui se dégage de l'ensemble, rompant avec la linéarité et le réalisme ordinairement attachés à ce sentiment. Il s'agirait plutôt, aussi paradoxal que cela puisse paraître, d'une harmonie de l'irréconciliation, désaccordée, disjointe, désynchronisée, qui se nourrit de l'hétérogénéité délibérement entretenue de ses constituants (images et sons, chair et textes, mythe et réalité, passé et présent...), et semble à ce titre émaner de la fusion qui caractérise le travail de la pensée sensible."

9/5/2004

Venedig: Hymne auf Miyazaki

Das klingt - gerade für bedingungslose Miyazaki-Liebhaber - schwindelerregend grandios: sein jüngstes Werk "Howl's Moving Castle" ist ein barocker Film ohne Rücksicht auf Verluste und diesmal ganz ausdrücklich für Erwachsene. Mein Gott, wie gerne würde ich das hier, jetzt, sofort und auf der Stelle sehen. Es berichtet Didier Peron bei Libération:

"Ce n'est évidemment que le début d'un film inouï, quelque chose qui s'approche pour Miyazaki en termes de dislocation des paramètres de la continuité narrative, de la cohérence des époques, des lieux, à un équivalent du Twin Peaks-Fire walk with me de David Lynch. Un maelström qui sidère en même temps qu'il terrifie. Le feu est d'ailleurs l'un des éléments clés du film : flamme vivante dans l'âtre du château qui participe pleinement aux péripéties ; flamme avalée enfant par Howl et qui l'a transformé en demi-prince/semi-démon survolant la planète dans un foudroiement de plumes noires ; feu de la guerre qui embrase le théâtre du récit, un obscur conflit mobilisant dans le ciel rouge sang des machines volantes crachant des bombes en forme d'oiseaux dentés ; feu de la passion qui lie Sophie, l'adolescente au corps de vieillarde, au dandy."