9/8/2004

Arnaud des Pallières: Adieu

Eine Hymne auf einen Film, der offenbar alles wagt und dem Betrachter nichts schenkt, außer der Schönheit des Unerwarteten vielleicht, ein Film auch, in dem Michael Lonsdale mal wieder zu sehen wäre, ein Regisseur mit dem Namen Arnaud des Pallières, in Frankreich jetzt in den Kinos und bei uns, dessen können Sie sicher sein, nie! Hier ein paar Auszüge aus der Kritik bei Libération:

"Peut-être Adieu est-il moins le film d'un cinéaste qu'une sorte d'usine de film où le monde serait dévissé, démonté, remonté, essayé, refondu dans un maelström de sons, de voix et de plans.

Machine-camion. Rater la séquence d'ouverture du film, c'est manquer l'une des scènes les plus fantastiques de l'année. Une caméra y tourne jusqu'au vertige autour d'une chaîne de montage où des ouvriers assemblent les pièces d'un moteur de camion. En fond sonore, une boucle de guitare monte, occupant bientôt une place délirante. Au bout de quelques minutes de ce bombardement visuel et sonore, tout dans l'espace de la salle de cinéma semble vibratile. L'image a tremblé, le cinéma aussi."

Und:

"Mais Adieu, c'est encore la rencontre des conjugaisons de communale et de la parole de survie, de la politique et du poétique. De la réfutation et du silence.

C'est un programme ambitieux. Des Pallières sait, comme un Godard de notre temps, que c'est le programme d'une vie. Ce n'est que son quatrième vrai film. Mais c'est un bon titre, Adieu, pour celui qui commence à avancer."

Nachtrag: Noch viel größer besprochen ist der Film in Le Monde. Zur regulären Kritik gibt es drei "Stellungnahmen" (1 2 3)von Vertretern verschiedener Religionen. Hier eine längere Passage aus der Kritik:

"Film noir donc, inexorablement infusé par la cruauté du monde, mais empreint en même temps d'une douceur mélancolique qui s'ouvre, impromptu, à la sidération procurée par le spectacle de la beauté des choses, au rire jaune souvent, parfois à la joie pure. Mais le plus exceptionnel est sans doute l'étonnante harmonie qui se dégage de l'ensemble, rompant avec la linéarité et le réalisme ordinairement attachés à ce sentiment. Il s'agirait plutôt, aussi paradoxal que cela puisse paraître, d'une harmonie de l'irréconciliation, désaccordée, disjointe, désynchronisée, qui se nourrit de l'hétérogénéité délibérement entretenue de ses constituants (images et sons, chair et textes, mythe et réalité, passé et présent...), et semble à ce titre émaner de la fusion qui caractérise le travail de la pensée sensible."

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