5/24/2004

Cahiers du Cinéma (Mai)

Die Cahiers sind in ihrem Mai-Heft, das mir jetzt etwas verspätet in die Hände fiel, ganz und gar auf Cannes eingestellt. Neben der Übersicht über das Gesamtprogramm gibt es aber schon einige nicht sehr überraschende Schwerpunkte. Vorgestellt werden die neuesten Werke von vier auteurs, Godard, Almodovar, Hong Sang-soo und Abbas Kiarostami.

Über Jean-Luc Godards "Notre Musique", der im Wettbewerb außer Konkurrenz lief, heißt es am Ende der sehr freundlichen Kritik: "Notre musique ne se termine pas au purgatoire, mais au paradis. Paradis utopique et ironique, paradis assez réaliste pour être gardé par des marines américains, paradis assez cinéphile pour que ses sous-bois straubiens mènent à des rivages habités par des clowns felliniens et des bienheureux qui semblent sortis de Fahrenheit 451. Pas d'illusion ni de consolation, mais un sourire, une lumière, de côté des 'hommes très humains'."

Im langen Interview erklärt Godard den Irak-Krieg damit, dass die "Amerikaner" - d.h. die US-Bürger - keinen eigentlichen Namen und keine Wurzeln haben und diesen Mangel nun kompensieren müssen. Er fragt sich, was es heute heißt, Jude zu sein (umstandslos erklärt er sich zum "juif du cinéma"). Und anders als in zuletzt kolportierten Äußerungen gibt es keine Verdammung anderer Regisseure, sondern eine Liebeserklärung: "Les films que j'ai aimés, au cours de ces dernières années, comme Du soleil pour les gueux d'Alain Guiraudie, La Pomme de Samira Makhmalbaf, Un ange à ma table de Jane Campion, Distant Voices, Still Lives de Terence Davies, Kairat de Darejan Omirbaiev, Après la réconciliation de Anne-Marie Miéville, Saltimbank de Jean-Claude Biette, les films de Luc Moullet, sont tous des films qui ont besoin de la caméra, qui partent de ce besoin, pour projeter ce qu'ils ont à dire.." Filme der Kamera unterscheidet er von jenen, die mit dem Projektor beginnen, mit einer Aussage, nicht mit einem Bild: "Ils n'ont pas besoin de la caméra pour trouver quelque chose qu'on n'a pas vu." Später noch einmal: "Moi, je trouve que les gens ne devraient prendre une caméra que pour voir quelque chose qu'ils n'ont jamais vu. C'est devenu rare. Partir de la caméra, c'est d'abord recevoir." Irritiert zeigt Godard sich von Isild Le Bescos Aufsehen erregendem, von Chris Marker bejubeltem Debütfilm Demi-Tarif, der genau diese Differenz zwischen "Kamera" und "Projektor" zu leugnen scheint.

Gefeiert wird neben dem alten ein junger Meister, der Koreaner Hong Sang-soo, dessen Film "Die Zukunft des Menschen ist die Frau" im Wettbewerb ziemlich unterging und auch ohne Preis blieb. Obwohl der Regisseur bei den Cahiers zu Gast war, gibt es kein Interview im engeren Sinne, sondern eine Sammlung von Äußerungen Hong Sang-soos zu verschiedenen Fragen des Kinos. Zum Thema "Référence": "Quelque chose me frappe et a du sens, mais si je remonte, il y a toujours un objet d'art. Je travialle à ne pas utiliser des fragments déjà filtrés et à rechercher le matériau brut. C'est pour cette raison que mes scènes de sexe sont souvent qualifiées de réalistes. En réalité, je cherche sourtout a retrouver un matériau vierge de références. Un film est bon pour moi s'il m'apporte de nouvelles sensations et s'il modifie ma manière de penser. C'est pourquoi la forme est si importante pour moi. Nour partageons tous les mêmes matériaux. Mais la forme qu'on utilise mène à des sensations différentes ou à de nouveaux questionnements, de nouveaux désirs." Die Kritik zum neuen Film fällt im übrigen ziemlich verhalten aus.

Dann wird das neue Kino, das Kino ohne Geschichten des Abbas Kiarostami gefeiert, als dessen großes Zeugnis "Five" nach Ansicht von Alain Bergala anzusehen ist: "Ces cinq plans qu'ils nous donne 'a voir aujourd'hui ont été lentement et j'imagine impitoyablement tamisés à partir d'une expérience nouvelle de faire du cinéma que Kiarostami pratique maintenant depuis au moins deux ans. Autant dire que ce que nous voyons en moins d'une heure trente de projection n'a rien à voir avec une pure décision d'artiste conceptuel, mais représente à n'en pas douter une longue et lente découverte d'un outil, d'une posture et d'un nombre incalculables d'heures d'erance, d'affût, de ratages, de reprises, de découragement, de coups au coeur, d'espoirs fébriles, de croyance dans le cinéma sans histoire (aux deux sens du terme: le cinéma avant l'histoire du cinéma, le cinéma sans avoir à inventer une histoire, même si des histoires adviennent à ce cinéma.)". Besprochen wird auch Kiarostamis Auto-Kommentar "10 on Ten".

Weitere Artikel: Eine Rehabilitation, wenn man so will, des Regisseurs Peter Weir, jedenfalls seines australischen Frühwerks. Ein Special zum neuen lateinamerikanischen Kino, unter besonderer Berücksichtigung Argentiniens. Ein Porträt Maggie Cheungs, die die Hauptrolle in Olivier Assayas' neuem Film "Clean" spielt. Ein Bericht zur rekonstruierten Fassung von Sam Fullers "The Big Red One", die auch in Cannes zu bewundern war.

Vorgestellt wird, im Kritikenteil, der japanische Regisseur Kiyoshi Kurosawa (Cure, Doppelganger). Besprochen werden unter anderem "Kill Bill 2" (freundlich; in der Punktewertung auf der letzten Seite kommt er aber nicht sehr gut weg) und vier neue Bücher zu Antonioni.

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